Ces presque 3 semaines passées en Thaïlande ont été une parenthèse au niveau photographique. D’ailleurs pour moi, mon année « Street Photo » s’est terminée le 27 décembre 2023 et la nouvelle année n’a commencé que le 15 janvier 2024. Il y a beaucoup de photos de Thaïlande qui me plaisent. Ce n’est pas le côté exotique, mais il faut reconnaître que les rues de Thaïlande ont beaucoup plus à offrir que les rues de ma ville Saint-Denis. Comme je l’ai souvent dit, nous « Street Photographers », nous sommes dépendants de ce que nous propose la rue. Il faut qu’il y ait du monde, de l’activité, de l’imprévu … Bref, tout un tas de choses qu’on essaiera tant bien que mal à organiser dans un cadre. En Thaïlande, que ce soit à Bangkok, Chiang Mai ou à Phuket, tout était réuni. Où que j’aille, il y avait de la matière brute à travailler. Je pense que c’est le cas dans n’importe quelle grande ville. Ce n’est pas un hasard si les plus grands photographes de rue viennent des plus grandes villes… Je vous mets ci dessous quelques photos de Thaïlande que je n’ai pas partagées et que je trouve intéressantes.

Ce seront les dernières. Je ne vais pas continuer toute l’année à  ressasser cette parenthèse photographique aussi bien fût elle … Dans mon monde parfait (pas de contraintes d’argent, de temps de libre ), je voyagerai tout le temps et je passerai du temps dans toutes les plus grandes villes qui sont considérées comme les Mecque de la Street Photography. Mais malheureusement, mes finances ne sont pas infinies (ce voyage en Thaïlande nous a coûté beaucoup d’argent), je suis le père de deux adorables monstres (dont l’éducation me prend énormément de temps) et j’ai un boulot.  Eh oui, rattrapé par la réalité de la vie.

C’est comme ça, je dois composer avec mon travail, mes enfants, ma vie de famille pour faire de la Street Photography. Je ne suis pas en train de me plaindre ! C’est normal. C’est le cas pour la plupart d’entre nous. Si j’avais été plus égoïste, je n’aurai pas fait d’enfants et j’aurai eu plus de libertés. Mais franchement, si c’est c’était à refaire, je ferai tout pareil. Je ne troque pas mes 2 monstres contre plus de libertés ! Je ferais une analogie pourrie avec mon Ricoh GRD IV. Cet appareil est loin d’être parfait et pourtant jusqu’à présent, j’ai pu accomplir un travail intéressant malgré toutes les contraintes que m’imposaient cet appareil. Ma vie, elle est pareille. J’ai aussi des contraintes et responsabilités, mais ça ne m’empêche pas de faire un parcours intéressant en Street Photography.  Fin de l’analogie pourrie …

Je pense que la plus grande erreur serait de rêver sa vie et de ne pas la vivre. Cette semaine, j’étais de retour dans les rues de Saint-Denis. Les enfants sont rentrés à l’école et la routine quotidienne s’installe à nouveau. J’étais de retour donc avec non pas le Ricoh GRD IV, mais avec le Fujifilm X-E2 et le 35 mm. Je n’ai pas encore reçu mon Fujifilm X1OO IV, donc c’est avec le X-E2 que je fais mes gammes. Je pensais que la taille du boîtier me gênerait, mais c’est plutôt le bruit du déclencheur qui m’agaçait. Je ne me cache jamais pour faire des photos. Mon appareil est bien visible et le Fujifilm est d’autant plus visible que c’est la version silver et l’objectif TTArtisan dispose aussi de beaucoup de touches argentées sur le fût. Comme je le disais, le bruit du déclencheur attire l’attention et même si je ne suis pas invisible boîtier en main, je tiens à garder un profil bas et ce n’est pas possible avec le bruit du déclencheur.

Je suis donc directement passé au déclencheur électronique. Je sais que ce n’est pas idéal car il y a régulièrement des distorsions lors de la prise de vue. Surtout quand on shoote à la volée. Le déclencheur électronique n’aime pas, entre autres choses, le mouvement. Il m’est arrivé d’avoir des distorsions, même avec une situation statique. Je vous renvoie à un vieux Blog qui montrait ce problème assez gênant … J’ai eu quelques photos qui ont eu à posteriori ce problème de distorsion, mais je m’attendais à bien plus que ça ! En tout cas, j’étais beaucoup plus à l’aise dans la rue avec un appareil silencieux. C’est ce qui a motivé mon passage sur le X100. Je vais donc avoir un boîtier un peu plus compact que le X-E2 et aussi un appareil qui dispose du Leaf Shutter, donc totalement silencieux.

Je dois dire que je ne maîtrise absolument pas le champ de vision du 35 mm. Je suis constamment l’œil rivé à l’écran LCD pour composer. Je me suis à plusieurs reprises trouvé trop près de ce que je voulais photographier. Jeff, arrête de penser en 28 mm ! Je pense qu’il me faudra un peu de temps pour maîtriser cette focale. Ce que j’apprécié tout particulièrement avec le TTArtisan, c’est qu’il y a les marqueurs de distance sur l’objectif. C’est super utile en Zone Focusing. Je me calais toujours à ~ 3 m pour transformer mon Fuji X-E2 en banal point & shoot. Quand j’étais dans des endroits denses comme les arrêts de bus, j’aurai du  faire la MAP sur 1 ou 1.5 m, mais je n’y ai pas pensé et les photos ne sont pas aussi  nettes. Elles restent néanmoins utilisables comme ci-dessous.

En tout cas, en attendant l’arrivée j’espère imminente de mon X100 IV, je prends mes marques avec le 35 mm. Fini la Thaïlande et retour à quelque chose de plus tranquille et familier que sont les rues de Saint-Denis. Rien d’excitant ni d’extraordinaire. Mais c’est mon terrain de jeu et c’est bien comme ça !

Toutes les photos ont été faites avec le Fujifilm X-E2 avec TTArtisan 23 mm f1.4