Octobre 2017.

(English version at the bottom of the page)

Il y a pas très longtemps de ça, j’ai fait un article sur un sujet commun avec John Harper. C’était The form versus the content. Vous pouvez voir ma version du sujet ici et celle de John sur son Blog. Depuis l’année dernière, j’essaye de donner une nouvelle orientation à mon travail. Jusqu’à présent mes photos étaient assez stéréotypées. C’était souvent des close-up très contrastés avec des noirs bouchés. J’ai toujours utilisé le 28mm dans la rue. Même si tout récemment je me suis mis à shooter plus large avec le 21 mm, le 28 mm garde ma préférence. 

Septembre 2017.

Février 2018.

J’ai développé une certaine cohérence dans mon travail avec toujours le même style de photos. Donc depuis la fin d’année dernière, j’essaye de mettre en place certaines choses et ça prend du temps … Je puise mon inspiration de plusieurs photographes que j’apprécie. Michael Ernest Sweet pour son approche très crue de la rue, Don Springer pour son approche poétique de la rue. En ce moment c’est Alex Coghe dont le travail m’inspire beaucoup. Vous pouvez aller voir sur Instagram de quoi je parle. C’est en regardant ses photos que je me suis mis à vouloir photographier différemment. Mes photos jusqu’à présent avaient ce petit côté “tape à l’oeil”, je dirais facile. Laissez moi vous expliquer à quoi je fais allusion. Tout simplement au processing (assumé) de mettre l’accent sur les hautes lumières. Ça donne des photos hyper contrastées avec des noirs bouchés. Graphiquement, ça claque ! Un peu comme des silhouettes quand c’est bien réalisé. C’est super efficace et ça a un petit côté Waouh !. C’est là ou je reviens un peu sur le sujet de ce Blog. La forme prime sur le contenu. Beaucoup trop de mes photos sont construites de la même façon. La lumière dicte le reste. Et très souvent, au mieux le contenu est laissé au second plan, au pire est absent.

Mars 2018.

Depuis plusieurs mois, j’essaye d’être plus attentif dans la rue, surveillant constamment les interactions entre les personnes. A la recherche d’un moment à capturer. Les photos que je vais vous montrer ne vous parleront sûrement pas. Certains diront qu’elles sont d’une banalité affligeante, mais personnellement, je les aime beaucoup. Si j’avais la possibilité, je ne ferais que ce genre de photos. Qu’est ce qui m’en empêche ? Eh bien tout simplement, il se trouve que mon œil n’est pas encore assez aguerri pour voir ces scènes tout le temps. C’est un travail de longue haleine. Par rapport à l’année dernière, je suis plus réceptif à certaines choses qui se passent dans la rue. Ce qui m’a permis de capturer des moments. Ce travail de fond m’a permis d’améliorer ma composition.

Mars 2018.

Mars 2018.

C’est facile avec le grand angle de se mettre dans des endroits très dense et de faire des photos. On met un maximum de personnes dans le cadre en essayant d’ordonner un peu tout ça. C’est plus compliqué de faire quelques pas en arrière et de faire la même chose. Pourquoi ? En se mettant dans la foule, vous aurez quoi qu’il arrive un premier plan qui sera votre personnage principal. Votre photo sera construite autour de lui. La lecture de la photos sera plus simple car on sait d’office qui est l’élément central de la photo. En vous mettant en retrait pour prendre votre photo, vous prenez le risque de mettre tous les personnages photographiés sur le même plan et de perdre cet impact visuel. Et c’est là qu’intervient le contenu. Seul le contenu peut vous permettre de rendre la photo intéressante. C’est pour cette raison que je trouve que ce genre de photos sous leurs apparences de photos banales, sont beaucoup plus compliquées à réaliser. C’est un peu ce qui sépare un film à grand spectacle avec plein d’effets spéciaux et un film d’auteur. Ces deux films peuvent être de très bons films mais ne misent pas sur les mêmes moyens pour être intéressants. J’aime aussi les photos où il y a beaucoup de choses à regarder. Que le regard se ballade dans le cadre pour voir tous les éléments qui le composent. Ces éléments ne sont pas là par le fait du hasard. J’ai décidé de les intégrer au cadre car ils font partie de la composition.

Décembre 2017.

Je ne sais pas si cette orientation sera définitive, mais en ce moment, je suis irrémédiablement attiré par ce genre de photos. Je ne délaisse pas pour autant les Close-up et le Light/Shadows. Ça reste quand même mon fond de commerce ! Mais j’essaye de persévérer dans cette nouvelle voie  de la pratique de la Street Photography, plus traditionnelle, plus old school. C’est sûrement à contre courant de ce qui se fait en ce moment, mais je n’ai jamais été un gars très à la mode…

Mars 2018.

~o~

The content over the form.

October 2017.

Not long ago, I wrote a Blog on a common topic with John Harper. It was The form versus the content. You can see my version of the subject here and John’s on his Blog. Since last year, I try to give a new direction to my work. Until now my photos were quite stereotyped. It was often very contrasted close-ups with deep blacks. I always used the 28mm in the street. Even though recently I started to shoot wider with the 21 mm, the 28 mm keeps my preference.

September 2017.

February 2018.

I developed a certain coherence in my work with always the same type of photos. So since the end of last year, I try to put things in place and it takes time … I draw my inspiration from several photographers that I appreciate. Michael Ernest Sweet for his very raw approach to the street, Don Springer for his poetic approach to the street. Right now it’s Alex Coghe whose work inspires me a lot. You can go see what I’m talking about on Instagram. It is by looking at his photos that I started to want to photograph differently. My pictures so far had this flashy side, I would say easy. Let me explain what I’m referring to. Simply the (assumed) post-processing to focus on the highlights. It gives very contrasted photos with deep blacks. Graphically, it stands out ! A bit like silhouettes when it is well done. It is super effective and it has this WOW effect ! This is where I get back to the subject of this blog. The form takes precedence over the content. Far too many of my photos are built the same way. The light dictates the rest. And very often, at best the content is left in the background, at worst is absent.

March 2018.

For several months, I have been trying to be more attentive in the street, constantly looking at the interactions between people. In search of a moment to capture. The photos I’m going to show you might not talk to you. Some will say that they are of a distressing banality, but personally, I like them a lot. If I had the opportunity, I would only do this kind of pictures. What’s stopping me ? Well, it turns out that my eyes are not yet trained enough to see these scenes all the time. It is a long and slow process. Compared to last year, I am more receptive to certain things happening on the street. Which allowed me to capture moments. This thorough work allowed me to improve my composition.

March 2018.

March 2018.

It’s easy with the wide angle to get into very dense places and take pictures. We put a maximum of people in the frame trying to order a little all that. It’s more complicated to step back and do the same thing. Why ? By putting yourself in the crowd, you will have whatever happens a foreground that will be your main character. Your photo will be built around him. Reading the photos will be easier because we know automatically who is the central element of the photo. By putting yourself aside to take your picture, you risk putting all the characters photographed on the same plane and losing that visual impact. And that’s where the content comes in. Only the content can allow you to make the photo interesting. It is for this reason that I find that this kind of photos under their appearances of banal photos, are much more complicated to realize. It’s a bit of what separates a blockbuster movie with a lot of special effects and an auteur film. These two movies can be very good ones but do not rely on the same means to be interesting. I also like photos where there is a lot to look at. Let the gaze wander in the frame to see all the elements that compose it. These elements are not there by chance. I decided to integrate them into the frame because they are part of the composition.

December 2017.

I do not know if this orientation will be final, but at this moment, I am irretrievably attracted by this kind of photos. I do not neglect the Close-up and the Light/Shadows. It still remains my core work ! But I try to persevere in this new way of the practice of Street Photography, more traditional, more old school. Surely it’s against the flow of what’s happening right now, but I’ve never been the type of guy that follows trends…